
Nos villes sont de plus en plus des amas de béton. Leur nudité minérale exprime l’insoutenable désolation des hommes et la pétrification de plus en plus grande de leurs sentiments. Pour s’agrandir encore, la métropole contemporaine dévore petit à petit les campagnes environnantes, arrachant les végétations de leur sol séculaire, précipitant par là même les hommes dans le gouffre du déracinement. Ce déracinement est une perte. Et avec cette perte, c’est la mémoire du lieu, de la plante, de l’eau et du paysage qui risque de nous quitter à jamais. Mais Yamou est là, retranscrivant la mémoire de l’élément vivant, le végétal, au cœur de la création plastique. Il nous convie à la redécouverte de la substance vivante dans sa genèse, son devenir, son foisonnement exubérant, son épanouissement sans limites. Ses œuvres picturales et sculpturales forment un hymne à la vie qui est au fond un appel aux vivants.
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