
Voici que, parti depuis 1950, le jdidi André El Baz revient enfin dans sa ville natale après 60 ans d'absence. Il revient pour retrouver sa ville et ses amis d'antan, pour reprendre contact avec les artistes Doukkalis, mais aussi pour prendre part à ces rencontres d’art. En 2006, il était venu présenter, à travers quatre Instituts Français, dont celui d'El Jadida, ses travaux en fibres végétales de 1986, ses villes orientales, ses travaux sur la guerre des années 95, ainsi que son passage par la lacération de son oeuvre depuis le tournant du nouveau millénaire (“l'Exécution de l'oeuvre”). Il nous avait alors montré l'inventivité de sa recherche formelle, la diversité de ses matériaux, l'engagement de son parcours. Comment qualifier le parcours de l’un des pionniers de l’art marocain ? Le terme de quête semble le plus approprié, une quête en forme d’interrogation sur le rôle de la peinture, de l’art en général, face à la violence du monde qui nous entoure, face à la violence perpétrée sur l’homme par l’homme.
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