
Des corps suggérés plutôt que montrés et pourtant presque palpables, répétés jusqu’à l’obsession. Des formes striées, élancées, refoulées sous des recouvrements de couches transparentes de peinture. Meriem El Alj répond à ceux qui la questionnent que cette forme s’impose à elle. Et on ne peut que la croire. De traits de pinceau en traits de pinceau, les couches se superposent naturellement, s’enveloppent tels des voiles transparents frémissants au vent, à moins qu’il ne s’agisse plutôt d’effluves sacrificielles. Tous les tableaux de Meriem semblent faire partie d’un tout, traversé par un même souffle nouveau, un tout qui se façonne par fragments voilés.
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